Ta Limania Xena, groupe de rebetiko

Publié le par Isocratis

Le rebetiko

 

Issu des musiques traditionnelles, ce style de musique populaire, né dans les villes, au XIXe siècle, représente un nouveau genre musical complexe dans le panorama de la musique hellénique.

Son origine est l'Asie mineure, mais la Grande Catastrophe de 1922 a provoqué un afflux des grecs d'Asie mineure en Grèce. Ces réfugiés ont emporté avec eux cette musique à la réputation longtemps sulfureuse (elle est souvent associée aux prisons et aux fumeries de haschich et d'opium...) mais qui s'imposera au grand public par le talent de ses compositeurs et de ses interprètes jusqu'à devenir une source d'inspiration inépuisable pour tous les musiciens grecs contemporains.

Les instruments traditionnels de l'Orient côtoient ou parfois sont supplantés par des instruments modernes. On peut entendre du baglama ou du outi, mais aussi du bouzouki (instrument tempéré), de l'accordéon chromatique, de la guitare ou du piano etc.

Les modes de la musique classique de Grèce  ne sont pas loin dans le rebetiko mais leurs échelles sont toutes tempérées. On trouve les modes : hijaz, hijazkiar, piréotikos, rast, huzam, nihavent, seghiah, ussak, sabah etc.




Le groupe


Ta Limania Xena est un groupe formé par des musiciens professionnels, réunis autour du rebetiko.  Au point de départ, une passion commune : les musiques populaires de Grèce.


Frédéric Tavernier-Vellas
, chanteur et fondateur du groupe, s'est formé au Conservatoire Philippos Nakas à Athènes, auprès de Lycourgos Angelopoulos (directeur du célèbre Choeur Byzantin de Grèce) en musique byzantine et musique traditionnelle hellénique. Plus récemment, il a consacré un album à la chanson contemporaine grecque à travers l'oeuvre du grand compositeur Manos Hadjidakis. Il a collaboré avec Angelopoulos pour la rédaction du livre Les Voix de Byzance paru récemment aux éditions Desclée de Brouwer.

Alem Alquier
et Pierre Marie Blaja jouent du bouzouki, chacun ayant suivi un parcours à travers le blues et les musiques traditionnelles. Muriel Pelca, issue des musiques des Balkans, est à la contrebasse, et Colette Guilhem à l'accordéon, a nourri son cheminement musical dans les musiques de l'Italie du sud.
 
Le répertoire du groupe est actuellement consacré pour l'essentiel à des chansons de Marcos Vamvakaris et de Vassilis Tsitsanis, qui figurent parmi les plus grands compositeurs de rebetiko. Mais durant les concerts le groupe fait quelques incursions dans  le riche répertoire de Smyrne, et chez d?autres compositeurs du style ainsi que dans le répertoire des chansons traditionnelles.
Le nom du groupe est venu d'une chanson emblématique de Vassilis Tsitsanis, Ta Limania.  Ta Limania Xena signifie en grec les ports de l'étranger. Une invitation au voyage en Grèce dont la musique est trop mal connue en Europe et surtout en France...

Publié dans rebetiko

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S
Damned! Le rébétiko ça ne se danse pas ... je vais ma rabattre sur le tango! Ciao.
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S
Où sont les grecs à Toulouse? Vive le Rébétiko mais si je veux apprendre à le danser? L'appel est lancé!
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V
Ah ! enfin un groupe de musique grecque !
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